Il y a de cela quelques mois, Nicolas Krief nous avait fait part de son enthousiasme pour This is England, un petit bijou réalisé par le génial Shane Meadows (Dead Man's Shoes), malheureusement jamais sorti sur grand écran au Québec. J'ai eu la chance de pouvoir voir au cinéma son tout dernier opus : Somers Town .
Somers Town, c'est l'histoire de la rencontre improbable entre deux adolescents laissés pour compte : un jeune britannique vagabond livré à lui-même (interprété par le prodigieux jeune acteur révélé par This is England : Thomas Turgoose), et un petit polonais ayant suivi son père dans l'immigration (Piotr Jagiello). Mais contrairement à ce que pourrait suggérer ce résumé aux accents sociaux quasi-Loachiens, Somers Town prend son spectateur à revers, et lui offre bien plus qu’un portrait sociétal noir et déjà vu, tout comme This is England avant lui. Bien sûr, la situation difficile des protagonistes, le chômage, la pauvreté, la difficulté de communiquer dans une langue étrangère constituent des éléments essentiels au film, mais ils en ont la toile de fond, et non la raison d’être. Ils participent en réalité à la création d’une belle histoire de sentiments, dans un contexte dans lequel les personnages n’ont plus que leur cœur à partager.
Ainsi, Tomo (Thomas Turgoose) et Marek (Piotr Jagiello) se lient-ils d’une amitié aussi inattendue que sincère. Ensemble, ils feront les quatre-cent coups, tomberont amoureux de la même jeune femme, se soutiendront enfin, et apprendront ensemble à sourire dans ce monde qui ne veut pas d’eux. Une leçon d’humanité exemplaire, portée par deux comédiens d’exception, confirmant ainsi l’immense talent de directeur d’acteurs de Shane Meadows.
Mais Shane Meadows c’est aussi un magnifique cinéaste, qui n’a pas son pareil pour filmer avec amour les gris quartiers défavorisés de son Angleterre chérie, et en faire des tableaux de maître. Délaissant le style pop et dynamique de This is England, le réalisateur opte pour un noir et blanc très travaillé, sans pour autant tomber dans le piège de l’arty injustifié. Le choix du noir et blanc offre ainsi un caractère intemporel à son histoire, l’éloignant ainsi un peu plus des douleurs sociales, et permettant à ses personnages d’évoluer dans un cadre magnifié et presque onirique par moment. Du grand art.
Cerise sur le gâteau : comme ce fut le cas jusqu’à présent pour tous ses films, Shane Meadows a encore rassemblé pour sa bande-sonore des morceaux de grande qualité, un vrai régal pour les oreilles mélomanes !
On espère pour Somers Town une distribution rapide au Québec, ainsi qu’au reste de l’œuvre de Shane Meadows.
Somers Town, c'est l'histoire de la rencontre improbable entre deux adolescents laissés pour compte : un jeune britannique vagabond livré à lui-même (interprété par le prodigieux jeune acteur révélé par This is England : Thomas Turgoose), et un petit polonais ayant suivi son père dans l'immigration (Piotr Jagiello). Mais contrairement à ce que pourrait suggérer ce résumé aux accents sociaux quasi-Loachiens, Somers Town prend son spectateur à revers, et lui offre bien plus qu’un portrait sociétal noir et déjà vu, tout comme This is England avant lui. Bien sûr, la situation difficile des protagonistes, le chômage, la pauvreté, la difficulté de communiquer dans une langue étrangère constituent des éléments essentiels au film, mais ils en ont la toile de fond, et non la raison d’être. Ils participent en réalité à la création d’une belle histoire de sentiments, dans un contexte dans lequel les personnages n’ont plus que leur cœur à partager.
Ainsi, Tomo (Thomas Turgoose) et Marek (Piotr Jagiello) se lient-ils d’une amitié aussi inattendue que sincère. Ensemble, ils feront les quatre-cent coups, tomberont amoureux de la même jeune femme, se soutiendront enfin, et apprendront ensemble à sourire dans ce monde qui ne veut pas d’eux. Une leçon d’humanité exemplaire, portée par deux comédiens d’exception, confirmant ainsi l’immense talent de directeur d’acteurs de Shane Meadows.
Mais Shane Meadows c’est aussi un magnifique cinéaste, qui n’a pas son pareil pour filmer avec amour les gris quartiers défavorisés de son Angleterre chérie, et en faire des tableaux de maître. Délaissant le style pop et dynamique de This is England, le réalisateur opte pour un noir et blanc très travaillé, sans pour autant tomber dans le piège de l’arty injustifié. Le choix du noir et blanc offre ainsi un caractère intemporel à son histoire, l’éloignant ainsi un peu plus des douleurs sociales, et permettant à ses personnages d’évoluer dans un cadre magnifié et presque onirique par moment. Du grand art.
Cerise sur le gâteau : comme ce fut le cas jusqu’à présent pour tous ses films, Shane Meadows a encore rassemblé pour sa bande-sonore des morceaux de grande qualité, un vrai régal pour les oreilles mélomanes !
On espère pour Somers Town une distribution rapide au Québec, ainsi qu’au reste de l’œuvre de Shane Meadows.
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