Tuesday, October 28, 2008

Écran@venir - 28 octobre 2008

Cette semaine:

GRAN TORINO
Réalisé par Clint Eastwood (Unforgiven, Mystic River)

Mettant en vedette:
Clint Eastwood (The Good, The Bad and The Ugly; Million Dollar Baby)

En salles le 17 décembre 2008


Clint Eastwood says: " Make my day, go see my movie, or else... "

Friday, October 24, 2008

Guy Ritchie, c'est plus que des films...

... c'est aussi des publicités! Voici une pub du réalisateur (Lock, Stock and Two Smoking Barrels; Snatch) au profit de la compagnie Nike montrant l'ascension d'un joueur au niveau professionnel du sport le plus populaire de la planète. Fans de soccer, gardez les yeux ouverts pour "spotter" des stars du foot, dont Ronaldo, Ronaldinho et Materazzi!

Thursday, October 23, 2008

Cul-de-$ac «c'est des câlisses de ninjas»


Ce soir, à la grande première de Cul-de-$ac, il y en avait des «calisses» de ninjas. Les fans était survoltés tout autant que les acteurs et les réalisateurs qui étaient particulièrement excités de la sortie du film. Un tapis rouge très agréable, où Jib et Carlo ont été fantastiques, super chaleureux, toujours disponibles, bref, génial. On a réussi a obtenir une mini-entrevue avec Serge Laprade avant MusiquePlus OMG! on est trop fort. Le film était très drole, les effets voulus sont là, les fans de sang et de death metal sont servis à souhait. Les supporteurs de Saw peuvent retourner au festival de la patate de Saint-Amable, parce que Cul-de-Sac, sa «rock» solide. Un film sans prétention. Les réalisateurs ont réussi, sans aucune subvention, à produire un film intriguant et «gore» jusqu'au bout. La scène d'animation est particulièrement réussie. Le film m'a pas laissé indifférent, on peut dire que j'ai lâché quelques jurons après quelques scènes plutôt «trash». Selon le président de SPASM, le succès est si grand qu'il y a de grandes chances d'avoir une supplémentaire pour le film de Jib et Carlo. Donc, prenez vos jambes à votre cou et aller voir ce film complètement DÉBILE!!!!!

Tuesday, October 21, 2008

Écran@venir - 21 octobre 2008

Cette semaine:

THE SOLOIST
Réalisé par Joe Wright (Pride and Prejudice, Atonement)

Mettant en vedette:
Jamie Foxx (Collateral, Ray)
Robert Downey Jr. (Chaplin, Iron Man)

En salles le 13 mars 2009

Sunday, October 19, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: la fin

C'est avec une grande nostalgie que je me suis rendue à l'Ex-Centris ce matin pour y visionner mon dernier film du FNC: Entre les murs, de Laurent Cantet. Ces douze journées auront définitivement passé trop vite!

Lorsqu'il présidait le jury du dernier Festival de Cannes, Sean Penn avait affirmé vouloir remettre la Palme d'Or au film qui représente le mieux le monde dans lequel on vit. Aucun autre film ne méritait plus ce prix qu'Entre les murs, portrait vibrant des adolescents en milieu scolaire. Ce long métrage porte bien son titre: toutes les scènes se produisent entre les murs d'un collège français de la banlieue de Paris. Cantet transmet avec subtilité la passion d'un enseignant, ses difficultés, ses défis et réussites, le tout de façon très réaliste. On s'attache autant aux élèves de la classe de 4e autant qu'à leur brillant prof de français. Un film fantastique qui devrait être vu dans toutes les classes des écoles secondaire du monde! Et surprise, lors de la projection, les cinéphiles ont pu voir un vidéo du réalisateur Laurent Cantet qui présente son film au public, gracieuseté d'un Claude Chamberlan en lendemain de veille ;)

C'est maintenant l'heure des bilans. En général, j'ai adoré cette édition du FNC, malgré quelques problèmes d'organisation, le tout était dans l'ensemble très réussi!

Mon top 5 coups de cœurs:
1)Hunger
2)The Mourning Forest
3)Entre les murs
4)Tokyo Sonata
5)Moi qui ai servi le Roi d'Angleterre

Mon top 5 coups de gueules:
1)Elle veut le chaos
2)50 dead men walking
3)Must read after my death
4)The Tiger's Tail
5)3 monkeys

Voilà, ceci conclut notre carnet du FNC, je remercie les mêmes gens que Nicolas a nommé, notamment Oliver, un attaché de presse qui nous a énormément aidé. Bien sûr je remercie mon collègue et bon ami Nicolas Krief avec qui j'ai eu un grand plaisir à visionner tous ces films et à manger au Schwartz. Et surtout merci aux lecteurs du blogue, qui que vous soyez!

Friday, October 17, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: découverte polonaise


Déjà dix jours que le Festival du Nouveau Cinéma nous présente ses films, et je ne suis toujours pas fatiguée d'y assister! Aujourd'hui a été une journée plus tranquille. J'ai vu les films Fifty dead men walking et Four nights with Anna.

D'abord, je tiens à faire une correction. Dans mon texte précédent j'ai mentionné que le film irlandais Fifty dead men walking traitait de la grève de la faim en Irlande du Nord. Ce n'est pas le cas, mais l'action se situe tout de même à la même époque que celle du film Hunger, lors de la guerre de l'IRA dans les années 1980. Ici s'arrête la comparaison avec cet autre magnifique film. Fifty dead men walking est un long métrage d'action, du genre hollywoodien, mais appliqué à l'Irlande du Nord. Le montage et le jeu des acteurs sont bien, mais le film s'éternise et ne nous permet pas de suivre une histoire ou de s'attacher à des personnages. Décevant.

Le film polonais Four nights with Anna m'a toutefois agréablement surpris. Malgré la piètre qualité de l'image et du son (faute de la copie que le Festival avait en main), ce film est d'une beauté très sympathique. Rappelant Blanc de Kristof Kieslowski (surtout le personnage principal), le réalisateur Jerzy Skolimowski présente une histoire d'amour hors de l'ordinaire. À voir.

Il ne reste que deux journées avant la fin du Festival, rendez-vous au www.nouveaucinema.ca pour connaître les projections et événements de la fin de semaine.

Bon cinéma!

Festival du Nouveau Cinéma: Let's waltz!


Ce fût une autre journée très chargée pour votre chroniqueuse/blogueuse, mais c'est un grand plaisir que d'assister aux événements et projections du FNC! Aujourd'hui, j'ai visionné trois films et assisté à la rencontre avec Abdellatif Kechiche. Le cinéaste de La Graine et le mulet a beaucoup parlé de l'importance du travail avec les acteurs, qui est une priorité dans son œuvre. Il a élaboré aussi sur la question du temps, celui de répétition et de tournage notamment. Les questions de budget, tournage et production ont également été abordées. C'était un masterclass très enrichissant.

Ce matin, j'ai visionné Tulpan, un film du Kazakhstan. Quel ennui! Bon, j'admets que c'est d'un réalisme extraordinaire, quasi documentaire. On ne croit pas à la fiction tellement la mise en scène est réelle et le film témoigne d'une réalité triste, celle des régions éloignées du Kazakhstan. Mais, entendre une jeune fille chanter des chants traditionnels pendant que son père tente de soigner une chèvre m'a été insupportable. Je recommande tout de même Tulpan, car c'est une œuvre réussie pour son genre. Cependant, armez-vous de patiente.

Les autres films que j'ai vu m'ont beaucoup plu. Le film israélien Valse avec Bashir a été une agréable surprise. À force de trop en entendre parler, j'avais peur que le film me déçoive. Au contraire, il est exceptionnel. Valse avec Bashir, c'est un documentaire autobiographique réalisé dans une animation superbe. Notre héros n'a plus souvenir de la guerre contre le Liban et rencontre les gens qui étaient au front à ses côtés pour retrouver la mémoire. Une leçon touchante sur la conscience et l'humanité. Il sera en salles au Québec en décembre.

J'ai terminé la soirée à l'Impérial pour le magistral Il Divo. Je dois admettre ici ne pas tout avoir suivi de cette histoire politique italienne. Énormément d'informations sont bombardées en peu de temps et mon niveau de concentration était affaibli par la lecture non-stop de sous-titres. Je ne ferai donc pas ici une critique du contenu du film. Par contre, la mise en scène est impressionnante! La trame sonore est dynamique, les longs plans de caméras réussis, le personnage principal à couper le souffle. Je vous suggère fortement d'aller voir ce film samedi à 16h45 à l'Ex-Centris, car ça risque d'être sa dernière projection en salles au Québec (il n'a pas de distributeur). Un conseil: Informez-vous sur la vie de Guilio Andreotti (président du conseil des ministres en Italie) avant de voir le film, ça risque d'alléger la lourdeur du contenu.

Demain, le marathon se poursuit avec les films Fifty Dead Men Walking (un autre film sur la grève de la faim de l'Irlande du Nord) et Four nights with Anna.

Thursday, October 16, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: surprises et déceptions


La journée a été bien remplie et plutôt agréable! J'ai vu 3 film et une projection de courts métrages.

Still Orangutans
est un plan séquence très impressionnant de 81 minutes tourné par le Brésilien Gustavo Spolidoro. Dans le même et seul plan, on prend le métro, l'autobus, l'ascenseur en plus de découvrir différentes facettes de la vie de personnages croisés en route. Toute une expérience de cinéma! Le film sera représenté à l'Ex-Centris vendredi à 11h20.

Le deuxième long métrage que j'ai visionné est celui du Québécois Rafaël Ouellet: Derrière-Moi. Quelle surprise! Le meilleur film québécois que j'ai vu au Festival jusqu'à présent. Dans une mise en scène très réaliste, Rafaël Ouellet nous présente un portrait de la vie adolescente au Québec. Les premières expériences, l'influence des autres, leur jugement... Vraiment très réussi, je ne m'attendais pas à tant!

Ma grande déception de la journée a été la projection de courts métrages Images du monde 2. Le style expérimental/technologique n'est pas du tout mon truc et il était à l'honneur dans la majorité des films. Le déplacement a toutefois valu le détour pour un délicieux court métrage: Plot Point. À partir d'images tournés dans le quotidien des rues de New York, le cinéaste Nicolas Provost a crée une histoire à suspense très réussie, où se mêlent le NYPD, des "men in black" louches et des regards suspicieux... tout ça grâce à la magie du montage!

Un film qui ne m'a fait ni chaud ni froid est Surveillance, de Jennifer Lynch (la fille de David). Un pastiche de CSI où l'on devine dans les 15 premières minutes qui est le tueur. L'histoire: le FBI recherche des meurtriers horribles en cavale et interrogent les témoins de leur dernier crime. À défaut d'avoir une histoire solide, on se marre en se moquant de la stupidité des personnages (à l'exception de la jeune fille de 8 ans, seule personne futée). La trame narrative est bonne. À travers les interrogatoires, les flash-backs sont présentés selon chacun des points de vues. Sinon, ce film me laisse très indifférente et je risque de l'avoir oublier en me réveillant demain matin.

Et parlant de réveil, j'ai très hâte à ma journée de demain! J'assisterai à la rencontre avec Abdelatif Kechiche, en plus de voir deux films très attendus: Valse avec Bashir et Il Divo.

Tuesday, October 14, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: Le cinéma japonais à l'honneur


La journée a été moins chargée qu'hier en visionnement, mais beaucoup plus agréable. J'ai vu The Mourning Forest, film japonais de Naomi Kawase. De toute beauté! Le cinéma japonais est définitivement un art à découvrir et il est très bien représenté au FNC.

The Mourning Forest, c'est une jeune femme dans le deuil de son fils qui emmène un vieux sénile en sortie à l'occasion de sa fête. Un problème mécanique oblige la femme à laisser le vieux seul dans la voiture. Celui-ci, qui est carrément un enfant dans le corps d'une personne âgée, sort de la voiture et s'enfonce dans la forêt avoisinante. Les deux protagonistes, tous deux brillamment interprétés, se retrouvent à errer dans ces bois, perdus et désillusionnés. L'angoisse de la femme est à l'opposé de l'insouciance du vieux. La relation entre les personnages est bouleversante. Les émotions traversées sont éprouvantes. Le vert de la forêt est d'une force extraordinaire. Ce film présente une beauté humaine fabuleuse. Les mots manquent pour décrire toutes les émotions dépeintes dans ce film. Je vous conseille fortement d'aller le voir dimanche prochain à 19h00 au Cinéma du Parc.

Demain, je verrai les films Still Orangutans (plan séquence de 81 minutes!), Le jour avant le lendemain et Surveillance.

À bientôt!

Chansons de l'émission du 13 Octobre 2008

Voilà les chansons en ordre
  1. Toxic Avenger Remix-Playdoe
  2. Horizontally I Am Champion-Picture Books In The Winter
  3. Ways to get through the Wall-Los Campesinos
  4. Right Here In My Arms-HIM(His Infernal Majesty)
  5. Buanderie Jazz-Automelodie
  6. Le Risque de l'Habitude-Les Chiens
  7. Jouer dans les Airs-Camionette
  8. Stupid Ocean-Adam & The Amethysts

Monday, October 13, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: Vive le Roi d'Angleterre!


Seul un des trois films que j'ai visionné aujourd'hui en a valu la peine. Depuis le début du FNC, le 13 octobre a été ma journée la plus décevante.

Commençons par le bon film: Moi qui ai servi le Roi d'Angleterre, du réalisateur Tchèque Jiri Menzel. C'était ma première expérience de Menzel et j'ai adoré! Notre personnage principal est un très sympathique serveur qui, tout au long de sa vie, a côtoyé les plus grands du monde en faisant son métier. C'est le film le plus rafraichissant que j'ai eu la chance de voir. Menzel explore la fiction dans un imaginaire magnifique. C'est un film à voir.

Je ne m'attarderai pas ici sur les deux films qui m'ont énormément déçu. 3 monkeys, film turc, m'a semblé tourner infiniment en rond dans une quête existentielle. Je n'ai pas accroché à l'histoire familiale qui tourne au drame. Ce film a tout de même des qualités de direction photo et de réalisation.

Elle veut le chaos: n'allez pas voir ce film! (suggestion, bien sûr). J'avais pourtant bien aimé le dernier film de Denis Côté, Nos vies privées, qui était rempli d'originalité et qui m'avait fait découvrir un cinéaste déterminé. Le film que j'ai vu ce soir est cependant de très mauvais goût. Vraiment. C'est le film que j'ai le plus détesté du Festival. Denis Côté présente des personnages habitant la région et qui représentent le stéréotype du colon Québécois. Ils sont cons, fermés d'esprit et parlent mal. Je ne vous raconterai pas l'histoire, puisqu'il n'y en a simplement pas. Le cinéaste nous présente dans ce film qu'un seul talent: celui de la maîtrise de l'image. C'est tout.

Demain, j'irai voir le film japonais The Morning Forest, qui m'a été recommandé à la suite du visionnement de Tokyo Sonata. Je vous en donne des nouvelles, même heure même poste.

Écran@venir - Spécial FNC

Programme double cette semaine pour le FNC:

HUNGER
Réalisé par Steve McQueen

En salles le 31 octobre 2008 (en Irlande et au Royaume-Uni)



JCVD
Réalisé par Mabrouk El Mechri

En salles le 7 novembre 2008 (limitée aux États-Unis)

Festival du Nouveau Cinéma: Lady Sonata

La dose de pellicule remplace celle de sommeil, mais le sacrifice en a valu la peine ce soir, pour les projections des films Tokyo Sonata et Lady Jane.

Tokyo Sonata, du japonais Kiyoshi Kurosawa, est un film splendide. Il présente un drame, celui d'une famille où chacun des membres traverse son épreuve. Le père perd son emploi et n'ose pas l'avouer. Chaque jour, il fait semblant de rentrer du travail comme si tout était normal, par peur de montrer qu'il est en perte de contrôle. La mère, elle, se demande ce qu'elle fait encore à préparer un souper chaque soir pour son mari, mais ne le montre pas et fait preuve de patiente extraordinaire. Leur fils aîné, quasi absent de la maison, s'en va joindre l'armée américaine pour faire le bien dans le monde. Enfin, leur plus jeune ne veut qu'apprendre le piano, mais il doit le faire en cachette. Personnellement, il m'a fallu du temps avant de bien apprécier l'histoire. Je trouvais le père ridicule et stupide de ne pas simplement dire la vérité à sa famille. Mais ce qui se trouve derrière est beaucoup plus complexe. Kurosawa emmène ses personnages dans une angoisse existentielle, qui normalement me taperait sur les nerfs, mais présentée ici dans un contexte tellement absurde que c'en est délicieux. Je ne veux pas ici raconter tous ces événements qui nous font se poser la question "what the fuck?". Tout ce que je peux dire, c'est que Tokyo Sonata est un film qui à mon avis restera ancré dans l'histoire du cinéma. À noter aussi que la finale est absolument magnifique.

L'autre film qui suivait était Lady Jane, du français Robert Guédiguian. À la suite du rapt de son fils, Muriel recontacte des amis perdus de vues avec qui elle formait un trio criminel jadis. La Sainte-Trinité reprend vie, dans le but de trouver qui veut du mal à Martin. L'histoire se déroule dans le décor plaisant de Marseille. Les thèmes de la solitude et de la nostalgie y sont présents. C'est très bien pour le genre. Guédiguian mélange à parfaites doses le suspense et la psychologie.

C'était donc une belle soirée. Demain, c'est l'émission. Rendez-vous sur le WWW.CHOQ.FM à 11H00 pour notre commentaire sur le FNC!

Friday, October 10, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: la journée Boorman


Ma journée au FNC a commencé avec le masterclass donné par le cinéaste britannique John Boorman à l'Ex-Centris. Ce n'est pas tous les jours qu'un grand cinéaste comme Boorman rencontre le public montréalais. Il m'a semblé être un homme bien sympathique. Il s'est adressé à un public connaisseur et a pu raconter plusieurs histoires intéressantes concernant les tournages de certains films dont Delivrance et Point Blank. Je n'ai malheureusement pu rester jusqu'à la fin, n'ayant pas encore trouvé le moyen de me dédoubler. Cet événement a tout de même été le point fort de la journée.

Donc je me suis déplacée à la salle avoisinante pour regarder le documentaire Must read after my death, qui raconte l'histoire fascinante d'une dame dont on a retrouvé après la mort des centaines de pages d'écriture et d'heures d'enregistrements de sa famille datant des années 60. Le résultat cinématographique n'en est malheureusement pas fascinant pour autant. Réalisé par Morgan Dew, le petit fils de la dame en question, ce film fait parti d'un nouveau genre documentaire, sans narration ni intervenant, qui consiste en un montage d'images d'archives. Certes, le travail de recherche et de montage a du être extrêmement long, mais est-il d'intérêt public que tout le monde connaisse la vie privée de cette famille? Je ne crois pas et je ne considère par ce genre de film comme étant du documentaire, puisqu'on n'y apprend rien. Dommage, car Must read after my death a tout de même remporté le Grand prix de la compétition internationale du Festival International du Documentaire de Marseille...

Puis, ma journée s'est terminée au cinéma l'Impérial où j'ai pu retrouver John Boorman sur scène, recevant une Louve d'honneur des mains de Claude Chamberlan pour l'ensemble de sa carrière. "It is not the content that matters but the meaning of it" a-t-il ironisé en regardant le trophée en forme de louve à la beauté discutable. Son dernier long métrage Tiger's Tail a ensuite été projeté. J'espérais que ce film me ferait oublier l'autre, cela n'a pas tout à fait été le cas. Tiger's Tail s'affiche comme un thriller: Liam O'Leary (Brendan Gleeson), riche homme d'affaire, se fait harceler par son sosie. Ce-dernier en arrive à voler son identité et même à prendre sa place dans le lit conjugal, pendant que le reste de son entourage croit que le vrai Liam est devenu fou. Malheureusement, le suspense se transforme en drame familial qui tombe dans le cliché. Notre héros est un capitaliste qui a réussi à donner à sa femme tout ce dont elle voulait, sauf la tendresse. Celle-ci est le stéréotype de la "desperate house wife", dont la vie amoureuse n'a plus de sens, mais qui dépense l'argent de son mari. Leur fils lui, cite continuellement du Karl Marx et porte des t-shirts avec des slogans communistes. Il confronte sans cesse son père sur ses valeurs. Boorman voulait présenter l'écart grandissant entre les riches et les pauvres en Irlande; il présente plutôt deux extrêmes qui se confrontent, sans pousser plus loin. Le film n'est pas mauvais pour autant, le jeu de Brendan Gleeson est excellent et l'idée pas mauvaise, mais il est reste très ordinaire.

Ce n'était donc pas une journée mémorable du FNC pour moi. Demain, je devrai malheureusement manquer JCVD et The good, the bad and the weird, mais je retrouverai Nicolas dimanche soir pour les projections de Tokyo Sonata (que j'ai très hâte de voir) et de Lady Jane, le tout à l'Impérial encore!

À dimanche!

Thursday, October 9, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: un festin visuel avec Hunger


C'est la deuxième journée du FNC et le film que j'ai eu la chance d'y visionner était splendide! Je suis donc ici tout à fait du même avis que mon collègue Nicolas Krief, qui était également dans la salle.

Hunger traite des prisonniers politiques en Irlande du Nord en 1981 et de leur mouvements de protestations, plus particulièrement de la grève de la faim que se fait subir un des leaders du mouvement, Bobby Sands (magnifiquement interprété par Micheal Fassbender). Pour ma part, c'était la première fois que je visionnais un film concernant la situation politique de l'Irlande d'un autre réalisateur que Ken Loach. Mes attentes étaient élevées, et elles sont plus que comblées. La mise en scène de Hunger est unique et saisissante. Aucune musique. Pratiquement aucun dialogue (en dehors du plan séquence de 22 minutes à la moitié du film). Les images parlent d'elles seules et la communication se trouve dans le jeu des acteurs. Comme Nicolas l'a déjà écrit, c'est un film cru et très fort en émotions. La violence (physique ou morale) rend le film par moment difficilement supportable, mais est tout à fait justifiée. La scène qui est la plus intense à mon avis est celle où Bobby doit passer entre deux longues rangées de policiers qui le matraquent agressivement. Dans le même plan, on voit à gauche le pauvre se faire tabasser et à droite, réfugié derrière un mur, un des policiers qui pleure, réalisant l'horreur de la situation. Au niveau visuel, une caméra fixe crée un rythme lent qui met en évidence les gestes des personnages. La direction photo (particulièrement la luminosité) est magnifique. Qu'un seul bémol: l'absence de sous-titres, qui m'a fait perdre certaines bribes de la conversation aux accents irlandais lors du plan séquence.

Un autre événement se produisait aujourd'hui, le lancement 2008 du Wapikoni Mobile, cette roulotte qui voyage dans 14 communautés amérindiennes de la province à longueur d'année pour donner aux jeunes qui vivent dans des conditions difficiles l'opportunité d'apprendre le cinéma. Une excellente initiative de la cinéaste impliquée Manon Barbeau (connue aussi pour son documentaire L'Armée de l'ombre). Pour l'occasion, près de 300 personnes, dont plusieurs amérindiens qui ont crée des films dans la Wapikoni, étaient réunies au Coeur des sciences de l'UQAM, transformé en tanière des loups pour le FNC. Le rappeur Samian a livré une performance. Vous pourrez entendre des extraits de notre entrevue avec Manon Barbeau lors de la prochaine émission d'Écran Total.

Demain, je serai aux premières loges pour visionner le nouveau film de John Boorman, Tiger's Tail. Le cinéaste britannique recevra lors de la soirée une Louve d'honneur en hommage à l'ensemble de son œuvre. Cet événement aura lieu au cinéma l'Impérial à 19h00.

Wednesday, October 8, 2008

Festival du Nouveau Cinéma: le chandail de loup de Claude Chamberlan


C'est parti! Pour les dix prochaines journées, Nicolas et moi-même vivront au rythme du Festival du Nouveau Cinéma! Et le plaisir a commencé ce soir, avec la projection des films québécois Next Floor de Denis Villeneuve et Un capitalisme sentimental d'Olivier Asselin.

Qui dit soirée d'ouverture, dit ambiance jetset. Une panoplie d'acteurs, réalisateurs et caméras de télévision s'étaient réunies à l'Impérial pour l'occasion. Malheureusement pour nous, les médias n'étaient pas conviés à la soirée privée et je n'ai pu qu'observer du haut du balcon les belles épaules de Sylvie Moreau et le crâne rasé de Paul Ahmarani. Heureusement, la présence de Claude Chamberlan (fondateur du FNC) sur scène m'a fait oublier toutes les entrevues que je n'ai pu faire. Après les discours officiels des Ministres et autres directeurs du festival, Claude Chamberlan en bon entertainer est passé aux choses sérieuses. Retirant sa veste sobre, il a fièrement exposé son fameux t-shirt de loup, puis enfilé un magnifique veston doré, tout en trébuchant sur sa casquette en s'exclamant "C'est qui ça?" Ces gestes valaient cent fois mieux qu'un speech de remerciements.

Puis, enfin les projections tant attendues! Habituez-vous dès maintenant à voir et revoir les mêmes publicités esthétiques des Sodec, Radio-Canada et autres partenaires du cinéma d'ici. Dans cette suite de pubs toutes semblables, celle de Nuevo Mundo est on ne peut plus divertissante. Je ne vous en dis pas plus. Maintenant passons aux choses sérieuses. Les films qui ont été projetés ce soir à l'Impérial sont fabuleux! Un capitalisme sentimental, qui raconte la vie de Fernande Bouvier sous fond de crash boursier, est un véritable hommage aux films de genres. En passant par la comédie musicale et le film noir, avec un graphisme étonnant rappelant l'expressionnisme allemand, Olivier Asselin a réussi à dresser un portrait très esthétique et surréaliste de l'année 1929. Un message social se démarque: le capitalisme a ôté toute valeur à l'art et l'amour. Qu'on soit d'accord ou non avec ce propos, le film reste extrêmement rafraichissant à regarder et est unique dans l'univers du cinéma québécois, tout comme le court métrage Next Floor, présenté en première partie.

Je laisse Nicolas Krief vous parler plus en détails de ces deux films après son visionnement. Demain, je serai à ses côtés pour la projection de Hunger (un des film que j'attends le plus!). Juste avant, je me trouverai au Coeur des sciences de l'UQAM, plus précisément à 18h00 pour le lancement 2008 de la Wakiponi mobile.

Le combo Next Floor et Un capitalisme sentimental sera projeté jeudi le 9 octobre à 15h00 et dimanche le 19 octobre à 19h15, au cinéma de l'Ex-Centris.

Sur ce, à demain!

Tuesday, October 7, 2008

Écran@venir - 7 octobre 2008

Cette semaine:

RACHEL GETTING MARRIED
Réalisé par Jonathan Demme (The Silence of the Lambs, Philadelphia)

Mettant en vedette:
Anne Hathaway (The Princess Diaries, The Devil Wears Prada)
Debra Winger (An Officer and a Gentleman, Terms of Endearment)

En salles le 17 octobre 2008

Sunday, October 5, 2008

En prévision des Oscars...

Le meilleur film étranger est un des prix les plus attendus par Écran Total lors de la cérémonie des Oscars. Les 53 pays en lice avaient jusqu'à mercredi dernier pour soumettre leur film qui pourrait par chance se retrouver dans le top 5 des nominations. Vous avez une chance de visionner les films en gras au FNC!



Algérie, "Masquerades" (Lyes Salem)
Argentine, "Lion's Den" (Pablo Trapero)
Autriche, "Revanche" (Gotz Spielmann)
Bengladesh, "Aha!" (Enamul Karim Nirjhar)
Belgique, "Eldorado" (Bouli Lanners)
Bosnie-Herzegovine, "Snow" (Aida Begic)

Brésil, "Last Stop 174" (Bruno Barreto)
Bulgarie, "Zift" (Javor Gardev)
Canada, "Ce qu'il faut pour vivre" (Benoit Pilon): GRAND PRIX SPÉCIAL DU JURY FFM 2008
Chili, "Tony Manero" (Pablo Larrain)
Chine, "Dream Weavers" (Yu Gun)
Colombie, "Dog Eat Dog" (Carlos Moreno)
Croatie, "No One's Son" (Arsen Anton Ostojic)
République tchèque, "The Karamazovs" (Petr Zelenka)
Danemark, "Worlds Apart" (Niels Arden Oplev)
Estonie, "I Was Here" (Rene Vilibre)
Finlande, "Home of Dark Butterflies" (Dome Karukoski)
France, "Entre les murs" (Laurent Cantet): PALME D'OR CANNES 08.
Allemagne, "The Baader-Meinhof Complex" (Uli Edel)
Grèce, "Correction" (Thanos Anastopoulos)
Hong Kong, "Painted Skin" (Donnie Yen)
Hongrie, "Iska's Journey" (Csaba Bollok)
Islande, "White Night Wedding" (Baltasar Kormakur)
Inde, "Taare Zameen Par" (Aamir Khan)
Iran, "The Song of Sparrows" (Majid Majidi)
Israël, "Valse avec Bashir" (Ari Folman)
Italie, "Gomorra" (Matteo Garrone)
Japon, "Departures" (Yojiro Takita)
Jordanie, "Captain Abu Raed" (Amin Matalqa)
Kyrgyzstan, "Tengri" (Marie-Jaoul de Ponchville)
Luxembourg, "Arabian Nights" (Paul Kieffer)
Macédoine, "I Am From Titov Veles" (Teona Strugar-Mitevska)
Mexique, "Tear Up My Life" (Roberto Sneider)
Maroc, "Goodbye Mothers" (Mohamed Ismail)
Pays-bas, "Dunya and Desie" (Dana Nechushtan)
Norvège, "O' Horten" (Bent Hamer)
Palestine, "Salt of This Sea" (Annemarie Jacir)
Philippines, "Ploning" (Dante Nico Garcia)
Pologne, "Tricks" (Andrzej Jakimowski)
Portugal, "Our Beloved Month of August" (Miguel Gomes)
Roumanie, "The Rest is Silence" (Nae Caranfil)
Russie, "The Mermaid" (Anna Melikyan)
Serbie, "The Tour" (Goran Markovic)
Singapour, "My Magic" (Eric Khoo)
Slovaquie, "Blind Loves" (Juraja Lehotskeho)
Slovénie, "Rooster's Breakfast" (Marko Nabersnik)
Corée du Sud, "Crossing" (Kim Tae-Gyun)
Espagne, "The Blind Sunflowers" (Jose Luis Cuerda)
Sweden, "Everlasting Moments" (Jan Troell)
Suisse, "The Friend" (Micha Lewinsky)
Taiwan, "Cape No. 7" (Wei Te-Sheng)
Turquie, "Trois singes" (Nuri Bilge Ceylan)
Vénézuela, "The Taint of Fame" (Alejandro Bellame)