Monday, April 27, 2009

Top 10 de Jean-Michel Berthiaume

Jean-Michel Berthiaume est animateur de l'émission Le 7eme antiquaire sur les ondes de CHOQ.FM. Il participera à l'émission spéciale Top 10.


Les Enfants du Paradis par Marcel Carné (1946)
Pour moi, Les enfants du Paradis, est le meilleur exemple d’une création artistique qui surpasse les limites de ce que l’on peut s’attendre dans l’homme. Écouter ce film est peu comme vivre une expérience condensée de tout ce qui à meilleur chez l’humain. C’est vrai, poétique, contestataire, introspectif, beau, drôle et charmant tout ensemble. C’est un miracle, vraiment le seul mot pour ce film : C’est un miracle cinématographique.


I Tre volti della paura (Black Sabbath) par Mario Bava (1963)
L’ambiance, vraiment ici c’est l’ambiance. Mes deux prochains films sont aussi des éloges au minimalisme. Mario Bava, qui reste mon réalisateur préféré, fait un tout gigantesque avec un rien technique. Le film se déroule en trois histoires qui utilisent trois méthodes complètement différentes pour créer le suspense. Il remplit chaque espace de ses films avec des émotions. Parfois de l’inquiétude, parfois de la peur et même un humour autoréférentiel, Mario Bava peint son monde de sentiments humains, avec lesquels il joue continuellement. Un grand accomplissement.


Holy Mountain par Alejandro Jodorowsky (1973)
Bon ici c’est très simple, Holy Mountain ne ressemble à rien d’autre en cinéma, absolument rien d’autre. Mystique, Philosophique, Expérimental et Transcendantal, Holy Mountain est complètement unique dans son genre. Que l’on aime ou l’on n’aime pas il est sans doute une des expériences cinématographiques les plus dépaysantes, mais il est aussi complètement conscient de ce qu’il est : un film.


Wicker Man par Robin Hardy (1973)
Comment faire un film d’un genre particulier sans utiliser aucun de ses codes ? C’est avec Wicker Man que j’ai compris la force des films de genre, films que j’affectionne beaucoup depuis. Immensément créatif et personnel, Wicker Man apparaît comme un film seul contre tous. Païen à souhait et étrange comme deux mariachis qui ressuscitent un clown dans la rue, une vision d’un autre monde. Ce film est tellement étrange qu’ils ont trouvé une copie de la bobine coulée dans le béton d’un viaduc en Angleterre.


Network par Sydney Lumet (1976)
Celui que je ne peux pas me tanner d’écouter, Network est pour moi l’incarnation complète de l’aspect visionnaire du cinéma. Il est un peu comme un 1984 cinématographique en plus d’être une des meilleures compositions scénaristiques jamais écrites. Le fait que Network soit si unique dans le canevas du cinéma mondial me fait comprendre, à chaque fois que je l’écoute, combien il est compliqué de faire un chef-d'œuvre au cinéma.


Crippled Avengers par Chang Cheh (1978)
Celui-ci, ce n’est pas vraiment pour le film en soi même, mais plutôt parce que c’est le premier film du Kung-fu que j’ai vu au cinéma. C’était vraiment une découverte pour moi de comprendre que certains films brillent beaucoup plus fort sur grand écran. Je me suis rangé, avec les années, de l’opinion que tous les films de kung-fu devaient être vus sur grand écran.


S.T.A.L.K.E.R. par Andrei Tarkovsky (1979)
Encore du minimalisme, mais cette fois-ci, en science-fiction, Tarkovsky crée un monde dans ce film qui n’existe pas sur pellicule, mais dans l’esprit des auditeurs. Il ne montre rien, mais crée un monde entier auquel nous devons ajouter notre imagination. On dit que le film est long et ennuyant, mais personnellement j’ai toujours vu S.T.A.L.K.E.R. comme étant un film qui donne autant que l’on offre.


Hudson Hawk par Michael Lehmann (1991)
Un peu plus personnel ici, Hudson Hawk est pour moi un des meilleurs films éclatés qu’il existe. Il prédate Pulp Fiction dans le genre de film de braque étrange, aux personnages inquiétants et uniques, aux situations absurdes et avec un «coolness factor» vraiment élevé.


Primer par Shane Carruth (2004)
Shane Carruth n’est pas réalisateur, il est astrophysicien, mais pour un film auquel il participera en tant que Réalisateur/Producteur/Scénariste/Acteur/Concepteur des théories de physique quantique du film et il dépasse 95% de la production filmique de l’année en terme de qualité. Il me fait souvent plaisir de voir des films qui sont clairement des expériences, des attentats, de faire quelque chose de différent. Pour moi, Primer est un grand film, qui tire du génie et qui transporte l’art cinématographique hors des sentiers battus.


The Fountain par Darren Aronofsky (2006)
De l’émotion brute, brutale, incandescente. The Fountain est un des films qui fait enfler mon cœur d’une façon qu’aucun autre film n’a pu et ne pourra jamais faire. L’intimité du sujet et la quête que le réalisateur a dû mener pour compléter ce film. The Fountain m’a rappelé que des fois, les films sont des objets d’art que l’on doit faire pour le monde et non pas pour remplir des salles. Je suis complètement convaincu que ce film à aidé à rendre l’univers juste un peu plus beau.

3 comments:

Anonymous said...

funny games, c'est 2008 je crois, en 97 c'était sa version Francaise, non?

Guillaume said...

En 1997, c'était la version originale allemande, puis en 2008, le remake américain (identique au plan près à l'original et toujours réalisé par Haneke).

Anonymous said...

Hudson Hawk!!! Je ne suis pas seul, merci.
Bruno