Paul Tana est cinéaste et professeur à l'école des médias de l'UQAM.
Le voleur de bicyclettes par Vittorio de Sica (1949)
Film extraordinaire à partir d’une simple histoire de vol dans la Rome d’après guerre. Le cinéma moderne doit tout à ce film et au néo-réalisme dont il fait partie.
Sunset Boulevard par Billy Wilder (1950)
Qu’est-ce qu’on peut faire de plus libre/fou qu’un film où l’histoire nous est racontée par un mort et qui s’incarne dans des images où le sens du drame trouve à chaque seconde son expression plastique la plus juste.
An American in Paris par Vincente Minnelli(1951)
Formidable exemple de raffinement et de sophistication de la comédie comédie musicale américaine. Avec ce film les Américains se sont emparés de Paris et l’ont réinventé/célébré à leur manière à une époque où bien des Québécois-Canadiens-Français, appartenant à l’élite culturelle et artistique, lui étaient soumis comme des enfants à leur mère ou des écoliers à leur maîtresse ou des sages apprentis à leur maître; Maitre, avec une lourde et inamovible m majuscule...
Le cheik blanc par Federico Fellini (1952)
Fellini s’empare de la sensibilité néo-réaliste et la transforme en y injectant ses phantasmes.
Les 400 coups par François Truffaut (1959)
Le néo-réalisme de la nouvelle vague et le goût de la liberté.
Au pays de Neuve France de René Bonnière et Pierre Perrault (1959)
Série documentaire pour la télé sur le fleuve St-Laurent avec une extraordinaire chanson:”C’est sur les bord du St Laurent...” et des magnifiques images n/b. C’était avant le cinéma direct.
Les amours d’une blonde par Milos Forman (1965)
La nouvelle vague- néo-réaliste tchèque avec” l’humour comme politesse du désespoir”.Son dernier film tchèque avant le “Printemps de Prague”.
Le deuxième souffle par Jean-Pierre Melville (1965)
Film de gangsters français fait par un passionné du film noir américain avec Lino Ventura tragique et digne truand.Je n’ai pas revu le film depuis des années, est-ce qu’aujourd’hui il me plairait tout autant qu’à l’époque? Je ne sais pas.
Raging Bull de Martin Scorsese (1980)
Tout grand film de fiction tend vers le documentaire. Tout grand documentaire tend vers la fiction. C’est Bertolucci qui a dit ça je crois.
Presque tous les James Bond... formidables spectacles de cinéma à la fois pleins d’esprit et kitsch.
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