Monday, April 27, 2009

Top 10 de Rafaël Ouellet

Rafaël Ouellet est cinéaste. Il a réalisé les longs métrages Le cèdre penché et Derrière moi. Il sera de l'émission finale ce lundi soir.


Persona par Ingmar Bergman (1966)
Une révélation. Mon deuxième Bergman. J’y trouve un père spirituel, un guide, un dieu. À sa droite, Sven Nykvist avec son plus beau noir et blanc. Et par ce soir de mai, sainte-liv ullmann m’apparait. Je me suis trouvé une religion mais aussi beaucoup lus d’influences que je peux en assumer. Mon film fétiche.


Mouchette par Robert Bresson (1967)
C'est pour moi l'ultime film tourné avec une non-professionnelle.


Cries and Whispers par Ingmar Bergman (1972)
Mon premier Bergman, à 22 ans. Ce sont d’abord les noms sur le carton rouge qui me fascinent; Owe, Liv, Sven, Käbi. et les bruits de cloches, les statues, les natures mortes, et un fondu au rouge. Bergman n’a pas encore montré un visage, et je sais que ce film sera important pour moi, qu’une histoire d’amour commence.


Midnight Express par Alan Parker (1978)
À 11 ans, j’expérimentais pour la toute première fois la puissance du cinéma, au-delà du divertissement. Lorsque j’ai revu midnight express à l’âge adulte, j’ai constaté que la musique, les images, l’ambiance qui règne à l’aéroport au début, le sentiment d’abandon dans la prison et la nervosité lors de l’échapée, ne m’avaient pas quittés en plus de quinze ans.


Ô rage électrique! par Carl Brubacher (1985)
1994. Je connaissais le réalisateur. C’était mon prof de cinéma. Je ne croyais pas connaitre un jour quelqu’un qui avait fait un film.


Heavy par James Mangold (1995)
1996. Je découvre Montréal, le cinéma du Parc et surtout le cinéma indépendant américain tout droit sorti de Sundance. Ce film, plus particulièrement. Pas un grand film, mais celui qui me chuchotera: "Toi aussi tu peux faire un film avec ces moyens là!"


Rosetta par Jean-Pierre et Luc Dardenne (1999)
Une mouchette de 1999. Elle a bouleversé ma vie. Ce film m'a confirmé que je voulais vraiment faire du cinéma. Un personnage, des moyens très simples, simples mais complexes à la fois. Beaucoup de gros plans. Beaucoup de plans de dos.


Les états nordiques par Denis Côté (2005)
Je venais de quitter Musiqueplus. J'avais le choix entre monter ce film (ma première collaboration à un long métrage) ou faire beaucoup d'argent. J'ai fait le bon choix. Peu de temps après je tournais Le cèdre penché.


Pour le reste, Breaking the Waves, Le décalogue, le cinéma d'Alan Clarke et de Peter Watkins, Gus Van Sant à partir de Gerry. Je traîne tout ça dans mon bagage. C'est parfois lourd.

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