Thursday, October 8, 2009
Ce blog est mort...
Vous avez bien compris, Écran Total a maintenant son propre site web! Critiques, entrevues, tables rondes et plus encore au www.ecran-total.ca !
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Monday, September 21, 2009
Megan Fox est un (Méga-)Etron
Voici donc une superbe vidéo, preuve s'il en est que mademoiselle Bay n'a jamais utilisé ses neurones qu'en guise de rembourage de brassière. Ce journaliste est devenu mon héros.
Thursday, September 17, 2009
...et Carpenter revient !
Retrouvez l'article ici :
Wednesday, September 16, 2009
Carpenter sur Ecran Total !
Escape from New York (1981)
The Thing (1982) (attention : énorme spoiler !!!)
Christine (1983)
Big Trouble in Little China (1986)
Prince of Darkness (1987)
They live (1988)
Monday, September 14, 2009
Christoph Waltz: toujours vilain, jamais mauvais
Tuesday, September 8, 2009
LE RUBAN BLANC ET ANTICHRIST AU FNC!
Le Festival du Nouveau Cinéma a annoncé aujourd'hui la présence de deux long métrages fort attendus des cinéphiles nord-américains parmi sa programmation.
Le premier film est le gagnant de la Palme d'Or au dernier festival de Cannes et dernier-né du réalisateur autrichien Michael Haneke (Funny Games), Le ruban blanc (Das Weisse Band). L'oeuvre a pour cadre l'Allemagne du Nord protestante, à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Le ruban blanc a vient d'ailleurs d'être sélectionné comme candidat officiel par l'Allemagne pour concourir aux prochains Academy Awards dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.
Ce ne sera toutefois pas la première nord-américaine du film, qui a déjà été projeté au Festival de Toronto.
L'autre heureux élu à bénéficier d'une présentation spéciale au prochain Festival du Nouveau Cinéma est le très controversé Antichrist, de Lars Von Trier (Dogville). Ce film décrit comme brutal, sulfureux et cauchemardesque par les critiques présents à Cannes a été copieusement hué lors de sa projection de presse. Malgré tout, dans le rôle d'une femme se remettant péniblement de la mort de son jeune fils, Charlotte Gainsbourg a décroché le prix d'interprétation à Cannes.
Aucun doute que ces deux oeuvres primées soulèveront l'enthousiasme parmi les festivaliers.
Le 38e Festival du nouveau cinéma se tiendra à Montréal du 7 au 18 octobre 2009
Saturday, August 29, 2009
Chatte sur un toit brûlant
Quel que soit le fin mot de l'affaire, il sera bien difficile à l'heureuse élue de faire oublier Michelle Pfeiffer...
Tuesday, August 25, 2009
Shutter Island : choc en vue !
Ce film événement, dont il vaut mieux ne pas dévoiler plus de l'intrigue que ce qui est déjà dévoilé par le trailer, s'est offert un castingg d'exception avec pas moins que Leonardo Dicaprio, Michelle Williams, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Emily Mortimer, Patricia Clarkson, Max Von Sidow et bien d'autres encore à l'affiche.
Mais place aux superbes images, avec l'un des trailers les plus stimulants de ces dernières semaines.
Saturday, August 22, 2009
Fopp!
Votre chroniqueure exilée en Angleterre a découvert une vraie caverne d'Ali Baba qui lui permettra assurément de profiter des jours les plus gris. Située en plein coeur du quartier Soho de Londres, cet endroit se nomme Fopp.
Vous êtes certainement familiers des fameuses "bines à 5$" qu'on retrouve dans les supermarchés et qui vendent des films à la qualité cinématographique douteuse. Et bien, imaginez cette bine répandue sur deux étages, et comprenant une impressionante collection de films de répertoires et internationaux au même prix, et vous voilà chez Fopp!
Entres autres, on y vend un coffret de 7 dvd de Quentin Tarentino (Reservoir Dogs, Jackie Brown, Pulp Fiction, Kill Bill 1 et 2), le tout pour moins de 30$ et la trilogie Bleu Blanc Rouge de Krzysztof Kiewlowski est accessible pour une vingtaine de dollars. On y retrouve en plus des films pas toujours disponibles au Québec, et en plus à petits prix!
D'autres succursales existent dans les principales villes britanniques. Pour en savoir plus, le site de Fopp.
Le nouveau brûlot de Michael Moore
Une nouvelle controverse est à prévoir...
Friday, August 21, 2009
James Cameron revient
Évidemment, il y a l'enjeu technologique, déjà sur toutes les lèvres, d'un film tourné en HD 3D avec des moyens colossaux (on parle d'un budget minimum de 200 millions $), mais le cinéma de James Cameron a toujours marqué sa différence par des scénarios plus fouillés qu'ils ne le paraissaient, des personnages inoubliables et un humanisme foudroyant. Avatar ne devrait pas faire exceotion à la règle à en juger par le synopsis (mad-movies.com) : Le héros s’appelle Jake Sully (Sam Worthington, la grande découverte de Terminator 4), un ex-Marine paralysé suite à une blessure reçue sur le champ de bataille. Cloué sur une chaise roulante, il est sélectionné par l’armée pour participer au programme Avatar : on l’envoie alors en éclaireur sur Pandora, une planète habitée par les Na’vi, race considérée comme primitive par les humains mais en réalité bien plus évoluée. Hauts de trois mètres, dotés d’un appendice caudal et d’une peau de couleur bleue, les Na’vi vivent en harmonie avec la faune et la flore d’un monde que rien n’est venu souiller, mais dont les ressources minérales suscitent bien des convoitises. L’oxygène étant absent de Pandora, Jake s’y rend sous la forme d’un Avatar, à savoir un hybride mi-humain mi-Na’vi, créé génétiquement et piloté à distance. Par ce biais, il se retrouve pourvu d’un nouveau corps en pleine santé et part explorer la jungle de Pandora, pleine de créatures fabuleuses et de dangers mortels. Sa mission : transmettre un rapport détaillé à l’armée afin qu’elle puisse y envoyer ses troupes en toute connaissance du terrain. Il rencontre alors Neytiri, une Na’vi dont la beauté n’a d’égal que la férocité au combat. Adopté par son clan, Jake la trahit mais tombe amoureux d’elle et se retrouve plongé au sein d’une guerre planétaire entre ses anciens frères d’armes et le peuple Na’vi, qui fait preuve d’un art de la guerre contre lequel l’armée terrienne doit déployer toutes ses légions…
On sent clairement poindre des gouttes d'Aliens et d'Abyss dans ce résumé, et l'on ne sera ainsi pas surpris d'apprendre que la grande Sigourney Weaver se trouve dans le casting, et que Michael "Kyle Reese" Biehn a bien failli être embarqué dans l'aventure. Également présents aux côtés de l'excellent Sam Worthington, Michelle Rodriguez, Zoe Saldana et Giovanni Ribisi complètent le générique. Autre habitué de retour : le compositeur James Horner, auteur des géniales bandes-sonores d'Aliens, Titanic, mais aussi du Nom de la Rose et de Willow.
Le film sera en salles au Canada à partir du 18 décembre, projeté au format 1.85 dans les salles équipées en 3-D et en scope 2.35 pour les autres.
Thursday, August 20, 2009
Somers Town
Somers Town, c'est l'histoire de la rencontre improbable entre deux adolescents laissés pour compte : un jeune britannique vagabond livré à lui-même (interprété par le prodigieux jeune acteur révélé par This is England : Thomas Turgoose), et un petit polonais ayant suivi son père dans l'immigration (Piotr Jagiello). Mais contrairement à ce que pourrait suggérer ce résumé aux accents sociaux quasi-Loachiens, Somers Town prend son spectateur à revers, et lui offre bien plus qu’un portrait sociétal noir et déjà vu, tout comme This is England avant lui. Bien sûr, la situation difficile des protagonistes, le chômage, la pauvreté, la difficulté de communiquer dans une langue étrangère constituent des éléments essentiels au film, mais ils en ont la toile de fond, et non la raison d’être. Ils participent en réalité à la création d’une belle histoire de sentiments, dans un contexte dans lequel les personnages n’ont plus que leur cœur à partager.
Ainsi, Tomo (Thomas Turgoose) et Marek (Piotr Jagiello) se lient-ils d’une amitié aussi inattendue que sincère. Ensemble, ils feront les quatre-cent coups, tomberont amoureux de la même jeune femme, se soutiendront enfin, et apprendront ensemble à sourire dans ce monde qui ne veut pas d’eux. Une leçon d’humanité exemplaire, portée par deux comédiens d’exception, confirmant ainsi l’immense talent de directeur d’acteurs de Shane Meadows.
Mais Shane Meadows c’est aussi un magnifique cinéaste, qui n’a pas son pareil pour filmer avec amour les gris quartiers défavorisés de son Angleterre chérie, et en faire des tableaux de maître. Délaissant le style pop et dynamique de This is England, le réalisateur opte pour un noir et blanc très travaillé, sans pour autant tomber dans le piège de l’arty injustifié. Le choix du noir et blanc offre ainsi un caractère intemporel à son histoire, l’éloignant ainsi un peu plus des douleurs sociales, et permettant à ses personnages d’évoluer dans un cadre magnifié et presque onirique par moment. Du grand art.
Cerise sur le gâteau : comme ce fut le cas jusqu’à présent pour tous ses films, Shane Meadows a encore rassemblé pour sa bande-sonore des morceaux de grande qualité, un vrai régal pour les oreilles mélomanes !
On espère pour Somers Town une distribution rapide au Québec, ainsi qu’au reste de l’œuvre de Shane Meadows.
Friday, August 14, 2009
Le nouveau film de Martin Laroche au FFM
Modernaire, le deuxième long métrage du jeune réalisateur Martin Laroche sera présenté au prochain Festival des films du monde dans la catégorie Regards sur les cinémas du monde.
À défaut d'un synopsis détaillé, Modernaire a une bande-annonce, que vous pouvez visionner par ici, sur le groupe Facebook de ce long métrage.
Les dates de projection ne sont pas encore confirmées par le FFM, mais surveillez le CHOQ.FM dans les prochaines semaines, et peut-être bien entendrez-vous de vive voix Martin Laroche nous présenter son film...
Saturday, August 8, 2009
RIP John Hughes
John Hughes ne connut qu'une très courte mais active carrière de réalisateur, tournant pas moins de 8 films entre 1984 et 1991, qui restent encore à l'heure actuelle de grands classiques du film pour ado, peinant à trouver des successeurs dignes de ce nom.
Sunday, August 2, 2009
Ces chansons qui nous marquent
- «I will always love you», de Whitney Houston (The Bodyguard). Qui peut résister à la tentation de crier les paroles en faussant? Personnellement, même en public, je flanche.
- «(Everything I do) I do it for you», de Bryan Adams (Robin Hood, Prince Of Thieves). J’avoue qu’il s’agit d’un choix plus discutable, mais je l’assume. Amateurs de chansons mielleuses, unissons-nous!
- «Tiny Dancer», de Elton John (Almost Famous). Une chanson magistrale, un collectif de chant improvisé, une scène mémorable, je n’ai rien à ajouter.
- «The Blower’s Daughter», de Damien Rice (Closer). Un film moyen, une chanson épique. Par contre, je dois admettre que s’il y avait eu du Damien Rice dans Street Fighter, j’aurais été obligé de donner du crédit à l’œuvre, alors...
- «Doux désir», de Dumas (Les Aimants). Un film mignon qui bénéficie d’une superbe bande originale.
Veuillez noter que les avis exprimés dans ce billet ne représentent fort probablement pas l’opinion des autres membres de l’équipe d’Écran Total, mais qu’ils illustrent plutôt bien les goûts parfois douteux de l’auteure de ces lignes.
Friday, July 31, 2009
Films sur l'Holocauste
D'abord, Le tambour par Volker Schlöndorff, qui a remporté la Palme d'Or en 1979. Dans Le tambour, on vit la montée du nazisme dans la région du Dantzing (corridor allemand cédé à la Pologne après la Première Guerre) à travers les yeux d'un enfant bien particulier. Le jeune Oskar (prodigieusement interprété par David Bennent) décide le jour de ses trois ans qu'il ne grandira plus jamais. Ainsi, au fil des années, il garde son corps de petit garçon et sa vision enfantine de la vie. Son seul plaisir est de jouer sur son tambour rouge et blanc qu'il traîne partout. Oskar frappe son tambour au rythme des émotions qu'il traverse dans un quotidien marqué par la présence de la guerre.
Une autre excellente production qui a lieu lors de l'Holocauste est le téléfilm Un amour à taire, de Christian Faure diffusé en France en 2005. C'est un des rares films à aborder un sujet encore tabou et peu exploité: le sort réservé aux homosexuels pendant l'Holocauste. Jean et Philippe forment un couple. En plus d'être homosexuel, Jean héberge une jeune juive orpheline chez lui. Un jour, le frère de Jean découvre son secret et l'accuse publiquement d'être l'amant d'un officier allemand. Jean sera alors emporté à Dachau, un des pires camps de concentration. Les SS tenteront de le «guérir» de son homosexualité en pratiquant sur lui les pires tortures. Un amour à taire marque par son approche réaliste sans tabous et par son interprétation remarquable.
Le tambour et Un amour à taire sont disponibles sur Amazone
Sunday, July 26, 2009
Fantasia - La possibilité d'une île
Avec: Benoît Magimel, Ramata Koite, Patrick Bauchau, Jean-Pierre Malo
Production: Eric Altmeyer, Nicolas Altmeyer
Décidément, lors de son dernier passage à Écran Total, le programmateur de Fantasia Simon Laperrière nous a suggéré plusieurs films déstabilisants. Canary, entres autres, ainsi que La possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Parce que Fantasia, ce n'est pas que de l'humour japonais et du sang de zombie nazi.
Donc, La possibilité d'une île est l'adaptation que Michel Houellebecq fait de son propre livre, qui traite d'une secte que l'on devine être les Raëliens. Le film se déroule en trois temps. On suit d'abord le gourou de cette secte à ses touts débuts, accompagné de son fils Daniel, lorsqu'il fait le tour des sous-sol d'églises de province en mini-van pour trouver des adpetes. Puis, quelques années plus tard, on retrouve Daniel, qui se rend sur l'île ou la secte est établie malgré son grand désaccord avec les théories de son père. Parralèllement, on fait connaissance du clone de Daniel, qui vit dans une grotte pour se protéger de l'apocalypse. Enfin, on découvre la fin du monde comme l'avaient prévu les Raëliens, et on entre dans le "nouveau monde". Le clone de Daniel explore alors les paysages sans fin et sans trace de vie humaine, dans une longue séquence comparable au début de 2001, Odyssée de l'espace, sans la trame sonore et sans singes.
Le tout laisse donc très perplexe. En n'étant pas familier à l'univers de Houllebecq, on pourrait s'attendre à voir un film qui d'une certaine façon dénonce les croyances des sectes. Toutefois, dès la moitié de La possibilité d'une île, on entre dans la contemplation alors que le personnage principal devient le clone de Daniel, qui isolé, fait la lecture des écrits du gourou.
La possibilité d'une île est en soi plutôt une oeuvre de réflexion sur la fin du monde et les cultes qui s'y rattachent. Cependant, l'approche futuristico-ésotérique ne plaira pas à un grand public.
Thursday, July 23, 2009
Fantasia - Canary
Tuesday, July 21, 2009
Inglorious Basterds en clôture de Fantasia!
La nouvelle s'est confirmée tôt ce matin, c'est le nouveau Quentin Tarentino Inglorious Basterds qui clôturera le festival Fantasia le 29 juillet prochain à 22h00. Le très populaire cinéaste aurait lui-même insisté pour que son film soit projeté au Festival, selon les organisateurs, malgré qu'il n'y soit jamais allé.
Cette projection marque également la première Nord-américaine d'Inglorious Basterds. La présence de l'acteur Eli Roth est quasi-officielle, ne reste plus qu'à se procurer des billets, qui gageons-le, s'envoleront comme de petits pains chauds. Pour l'instant, rien n'indique encore sur le site web de Fantasia quand ils seront disponibles.
Monday, July 20, 2009
Fantasia - À quelle heure le train pour nulle part
Avec: Luis Bertrand
Pour le film À quelle heure le train pour nulle part, Robin Aubert avait envie de tourner librement, sans les contraintes qui viennent avec les organismes de financement. Alors lui (à la caméra) et son équipe de tournage réduite (un producteur, une preneuse de son et l'acteur Luis Bertrand) ont quitté cinq semaines pour l'Inde avec comme seul financement une bourse du Conseil des Arts du Québec. Sans scénario précis, seulement avec l'idée d'un homme qui recherche son jumeau, ils ont tourné.
Le résultat est plutôt intéressant. On retrouve cet homme, qui en cherchant son frère jumeau dans un pays d'un milliard d'habitants se cherche lui-même et se confronte à ses démons intérieurs. À le suivre caméra à l'épaule dans les rues bondées de New Dehli, on vit le dépaysement du personnage, complètement étourdi par la quantité de monde, de bruit et d'odeurs. Certains plans sont de toute beauté, par exemple lorsque le personnage se bat contre son ombre dans une grande dune de sable. L'improvisation du tournage ajoute énormément au réalisme. En effet, tous les personnages secondaires sont des gens rencontrés dans la rue qui ont bien voulu joué un petit rôle. La communication dans le mélange des langues (français, anglais, hindi et japonais) frappe. Le montage, volontairement parsemé de jumpcuts, est étonnant et reflète parfaitement les émotion du personnage principal.
Un rapprochement avec l'approche du cinéma de Denis Côté est à faire avec le film À quelle heure le train pour nulle part. Robin Aubert s'est éloigné de la méthode conventionelle qui avait donné son premier long métrage Saints-Martyrs-des-Damnés, pour y aller avec une approche très minimaliste. Une page de scénario et beaucoup d'improvisation en tournage. L'aspect documentaire des films de Côté en moins, mais la même urgence de tourner et surtout, de laisser le spectateur répondre aux nombreuses questions qui surviennent lors du visionnement.
À quelle heure le train pour nulle part, dont c'était la première mondiale dimanche dernier à Fantasia, n'a pas encore de date de sortie prévue. Robin Aubert lui-même ne sait pas si son film jouera en salles. On peut du moins s'attendre à une sortie en dvd ou peut-être à une représentation dans un autre festival de cinéma de Montréal.
Sunday, July 19, 2009
Fantasia - The Chaser
Avec: Kim Yun-seok, Ha Jung-woo, Seo Yeong-hie
Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un film efficace, qui joue habilement avec nos émotions. Si les scènes policières loufoques nous laissent incrédules, les moments de torture sont réellement insoutenables. On passe de l’amusement à la peur en quelques secondes et malgré quelques longueurs, le film ne nous laisse jamais indifférents. À voir, préférablement accompagné d’une épaule derrière laquelle se cacher.
The Chaser sera projeté de nouveau le 20 juillet.
Fantasia - Vampire girl vs Frankenstein girl
Avec: Yukie Kawamura, Takumi Saitoh, Elly Otoguro, Kanji Tsuda, Eihi Shiina
Une charmante vampire éprise d'un étudiant, un directeur d'école qui enfile un costume de savant fou pour tenter de rendre la vie à des morts rafistolés, une infirmière qui danse lascivement avec des yeux arrachés dans les mains, une compétition de mutilation menée par des collégiennes en manque d'attention, une bande de jeunes filles ''ganguro'' qui imitent le style de vie des Afro-Américaines à coup de références sur Obama et Michael Jackson...On ne peut qu'être conquis par cette comédie déjantée qui relate la folle histoire de Monami, vampire qui arrive dans une nouvelle école et qui ne s'en laisse définitivement pas imposer par ses collègues de classe.
La mise en scène de Vampire girl vs Frankenstein girl n'est pas sans rappeler un vidéoclip louche aux procédés amateurs. De longues scènes musicales et des mouvements de caméra instables ponctuent agréablement le film, ajoutant une bonne dose d'autodérision à la production. Se moquant des travers de l'adolescence avec un manque voulu de finesse, Nishimura a pondu une caricature hallucinante des étudiants et du gore ''slapstick'', résultant en une oeuvre comique absolument jouissive.
Armé d'un scénario loufoque, d'acteurs convaincants (mention spéciale à Kawamura, excellente dans la peau de Monamie), de dialogues savoureux et d'une vision appuyée de la part du réalisateur, Vampire girl vs Frankenstein girl a, à mon avis, tout ce qu'il faut pour devenir un incontournable.
Vampire girl vs Frankenstein girl sera projeté à nouveau ce 21 juillet à 15 heures, profitez-en!
Saturday, July 18, 2009
Fantasia - Playing Columbine
Avec:Jason Della Rocca, Melissa Fuller, Joel Kornek, Dan Mirvish, Peter Baxter,Jack Thompson
Avec un nom comme Super Columbine Massacre RPG, pas étonnant que ce jeu vidéo, qui consiste à recréer la tragédie de Columbine en tirant sur des élèves, en ait déconcerté plus d'un. Son créateur, Danny Ledonne, s'est vite fait accuser de promouvoir cette forme de violence. Après avoir fait le tour des médias américains et des conférences universitaires, Ledonne a senti le besoin de faire le point dans un documentaire: Playing Columbine.
On se rend rapidement compte au visionnement que Danny Ledonne n'était pas du tout mal intentionné en créant en 2005 le jeu vidéo Super Columbine Massacre RPG!. Ledonne a d'ailleurs pris la peine d'inclure sur son site un forum de discussion pour les joueurs en plus de quelques articles sur les récentes tueries dans les écoles.
Mais à quoi donc peut être utile un jeu vidéo recréant un tel massacre? Danny Ledonne y a vu un moyen d'expression qui sucsiterait le débat et la réflexion. En se mettant soi-même dans la peau des tueurs, les joueurs ne font pas qu'observer les gestes qu'ont posés Kimveer Gill à Dawson en 2006 ou les jeunes de Columbine en 1999, ils les vivent.
Là est le propos principal du film: il faut cesser de voir le jeu vidéo comme un simple outil de divertissement. Bien que le terme jeu le définisse, il peut aussi servir à éduquer et pousser à la réflexion, tout comme le cinéma par exemple. D'ailleurs, le massacre de Columbine a inspiré plusieurs livres et films (dont Elephant de Gus Van Sant, Palme d'Or), pourquoi pas un jeu, qui permet de dépasser les limites techniques des autres médiums.
Avec une ouverture d'esprit extraordinaire, Danny Ledonne s'efface (un peu trop) pour donner la parole à des dizaines d'intervanants. Certains sont en faveur de son jeu, d'autres contre, mais tous relié au milieu des nouveaux médias. Au niveau de la mise en scène, cela donne un résultat quelque peu éparpillé. Ledonne dans sa réalisation fait de plus l'erreur de s'attarder un peu trop sur certains éléments qui ne font pas avancer le propos du film, par exemple lorsqu'on nous explique comment le jeu Super Columbine Massacre RPG! a été retiré de la compétition de Slamdance par considération éthique.
Bref, Playing Columbine ne reluit pas par son scénario ou sa mise en scène, mais il demeure extrêmement pertinent par son propos. Il s'avère un must pour quiconque désire comprendre la place qu'est entrain de prendre le jeu vidéo comme forme d'expression dans la société.
Playing Columbine sera de nouveau présenté à Fantasia dimanche le 19 juillet 16h35 à la salle J.A. De Sèves
Friday, July 17, 2009
Fantasia - Terribly Happy
Avec: Jakob Cedergren, Kim Bodnia, Lene Maria Christensen, Lars Brygmann
Dans la description de Terribly Happy sur le site de Fantasia, on nous présente le réalisateur Henrik Ruben Genz comme le penchant danois des frères Coen. Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Toutefois, la comparaison se restreint principalement aux lieux et à certaines ambiances.
Robert Hansen est un policier de Copenhague muté dans un petit village pour faute professionnelle. Son adaptation à la communauté de South Jutland ne sera pas de tout repos. D'abord, parce qu'on le compare constamment avec l'ancien officier, de qui il est complètement différent. Et surtout, par la présence d'Ingelise, cette femme battue et un peu cinglée qui le séduit, qui le placera au centre des commérages des habitants. Si bien que le mari d'Ingelise, Jorgen, s'en mêlera et de là s'escaladera la tension.
On reconnait le style des frères Coen dès les premiers plans, ou on nous présente les paysages marécageux qui entourent le village de South Jutland. Tout comme dans No country for old man ou Fargo, Terribly Happy présente l'univers fermé d'un petit bled et de son officier de police. Là s'arrête la comparaison, puisqu'on ne retrouve ni l'humour des Coen, ni ce mystère qui plane à la fin du générique et qui nous garde fascinés.
Terribly Happy n'est pas un mauvais film pour autant. La photographie est magnifique et sert très bien au propos, les interprètes sont très crédibles et plusieurs passages du scénarios sont surprenants. On y retrouve également une certaine absurdité très plaisante. Mais les éléments collent mal ensemble, ce qui fait dérailler le film d'un fil conducteur cohérent.
Terribly Happy en était à sa dernière représentation à Fantasia le 17 juillet dernier.
***
Bien que mon collègue Nicolas ait déjà publié un billet sur Les Lascars, je ne peux m'empêcher d'y glisser mon petit mot. Car pour moi aussi, ce film est jusqu'à présent le meilleur que j'ai vu à Fantasia. Ce long métrage d'animation met en scène de façon comique une bande de jeunes du style hip-hop de la banlieue parisienne. La beauté de ce long métrage, c'est son caractère universel. Je n'ai personnellement aucun doute sur sa distribution, parce qu'il suffit d'une traduction adaptée au milieu pour pouvoir complètement apprécier les aventures de ces personnages. L'auto-dérision que les créateurs des Lascars ont eu à leur propre égard est géniale. De la comédie pour dépeindre les problèmes dans les banlieues (trafic de drogue, violence, etc.), j'achète. Encore plus lorsqu'elle est accompagnée d'un scénario créatif, d'une réalisation impeccable, de personnages de qualité et d'une trame sonore à vous faire groover sur votre banc de cinéma. Longue vie aux Lascars!
Fantasia - Lesbian Vampire Killers
Réalisé par: Phil Claydon
Avec: James Corden, Mathew Horne
Si vous croyez que les Anglais n'ont pas le sens de l'humour, détrompez-vous. La foule de Fantasia riait à belles dents (qu'ils ont assez pointues) pour cette ultime représentation de Lesbian Vampire Killers, comédie d'horreur mettant en vedette le duo comique britannique Gavin & Stacey (Paul McGann et James Corden).
Lesbian Vampire Killers ne sera pas présenté à nouveau au festival Fantasia.
Fantasia - Instant Swamp
Réalisé par: Satoshi Miki
Avec: Kumiko Aso, Morio Kasama
Mardi soir dernier a eu lieu la première projection nord-américaine d'Instant Swamp, dernier film du japonais Satoshi Miki (Adrift in Tokyo, Turtles are Surprinsingly Fast Swimmers).
Les spectateurs de Fantasia ont eu droit à une joyeuse symphonie de couleurs saturées et de hurlements en ultrasons en suivant les aventures de la pimpante et anxieuse Haname Jinchoge. Cette version nippone d'Amélie Poulain se lève à chaque matin avec l'espoir de changer son quotidien et celui des autres. Seule habitude qu'elle ne changera jamais: la boue chocolatée qu'elle déguste à tous les matins.
Instant Swamp sera présenté à nouveau le jeudi 17 juillet, à 15h00, à la salle J.A. De Sève (v.o.j., s.-t.a.).
Wednesday, July 15, 2009
Fantasia - Dread
Réalisé par: Anthony DiBlasi
Avec: Shaun Evans, Jackson Rathbone
Dread est inspiré d’une des nouvelles que l’on peut trouver dans la série de livres Books of Blood, écrite par Clive Barker (l’esprit tordu qui nous a donné Hellraiser). Quaid, un étudiant universitaire obsédé par la peur, recrute un jeune cinéaste, Stephen, pour réaliser une étude sur ce sujet. Un peu à la manière de Kinsey, les deux étudiants recherchent des individus qui seront prêts à confier leurs peurs les plus sombres lors d’entrevues devant caméra.
Mais Quaid cache son véritable objectif; sa fascination pour la peur remonte à son enfance, lorsqu’il a été témoin du meurtre brutal de ses parents par un dérangé à la hache. Cette peur remontera lentement à la surface pour se transformer en une folie meurtrière : Quaid va confronter ces sujets à leurs peurs pour les conduire au bord de la folie et les forcer à affronter « la bête ».
On tente ici de nous vendre un film d’horreur psychologique, mais comme c’est souvent le cas, c’est plutôt l’aspect choquant de la chose, la shock value, qui est mis en scène. On préfère faire sursauter la foule, la dégouter, aux dépens de personnages unidimensionnels et franchement inintéressants. Oui, bien sûr, le film est bien réalisé. On nous surprend, on nous dégoute, on pousse le gore toujours un peu plus loin, mais on exploite que très peu la véritable horreur du sujet. C’est dommage, car on peut véritablement apercevoir le potentiel du scénario et de la réalisation dans le dernier acte (quoique le périple pour se rendre à cette conclusion est long et pénible). On se retrouve donc devant un film qui ne se différencie que très peu des Saw, Hostel et autres. Décevant.
La séance de Dread était précédée d’un court métrage, Excision. Une adolescente renfermée est prête à tout pour sauver sa jeune sœur, aux prises avec la fibrose kystique. Même formule ici : Shock value > Scénario = Film que j’ai déjà oublié.
Dread ne sera pas présenté à nouveau au festival Fantasia. Aucun détail sur une éventuelle sortie au Québec.
Monday, July 13, 2009
Fantasia - White Lightnin'
Réalisé par: Dominic Murphy
Avec: Edward Hogg, Carrie Fisher
Dominic Murphy, dans son premier film de fiction, nous entraîne dans la sombre déchéance de Jesco White, le "Dancing Outlaw". Jesco est le fils de Donald Ray White, un célèbre danseur de clog (une danse appalachienne qui peut s'apparenter aux claquettes). Traversant une enfance difficile, White vivra sa névrose à travers les bars ou il performera l'art qu'il a appris de son père. Cette névrose prendra de l'ampleur après le meurtre de son père et sa relation tumultueuse avec une femme beaucoup plus âgée que lui pour se traduire enfin en folie sanglante.
Dès le début du film, on nous entraîne à travers un périple brumeux arrosé de gazoline et d'alcool. La vie de Jesco White nous sera présentée sous forme de vignettes intercalées d'écrans noirs accompagnés d'une narration assez décalée et de quelques autres vignettes narrées par un pasteur qui laisse présager la sombre tournure des évènements à venir. La trame sonore à elle seule, du psychobilly à l'état pur, nous permet d'accompagner White dans sa folie.
White Lightnin' est un film dément, peut-être même un peu trop pour son propre bien. Si la folie meurtrière de White est bien traduite à l'écran, on en vient jusqu'à l'extrême, autant dans la réalisation de Murphy que dans le jeu de Hogg. Après la moitié du film, on commence à se lasser de la formule; le film ne se renouvelle que lors du dernier acte. White Lightnin' reste malgré tout un film intéressant, racontant de manière du moins percutante la violente descente aux enfers de Jesco White.
White Lightnin' sera présenté à nouveau le lundi 13 juillet, à 17h00, à la salle J.A. De Sève (v.o.a.).
Friday, July 10, 2009
Fantasia - Yatterman et Ip Man
YATTERMAN
Réalisé par: Takashi Miike
Avec: Sho Sakurai, Saki Fukuda, Kyoko Fukada
Yatterman est la toute nouvelle oeuvre du réalisateur Takashi Miike (Audition, Ichi the Killer). Inspiré d'un dessin animé japonais des années 70, Yatterman est en fait un duo de super héros composé de Yatterman No. 1 et Yatterman No. 2. Avec l'aide de leur gigantesque chien robotique, Yatterwoof, ils doivent empêcher le dangereux clan Doronjo de s'emparer de pierres mythiques qui, si elles sont réunies, permettront au roi des voleurs Skullobey de conquérir l'espace-temps.
La prémisse semble annoncer un film pour enfants comme les autres, mais ce n'est pas du tout le cas. Miike reprend toutes les préconceptions des dessins animés et les retourne sur elles-mêmes. Les costumes de superhéros qui s'approchent dangereusement du fétichisme, la répétition des mêmes actes semaine après semaine (même heure, même poste!), la simplicité des personnages, Miike s'amuse incroyablement avec tout ce matériel sans toutefois perdre de vue l'esprit enfantin de la chose.
Générique du dessin animé original
Il faut aussi mentionner les acteurs qui transposent véritablement cette fantaisie à l'écran. Sho Sakurai et Saki Fukuda font un bon travail dans le rôle de nos deux héros, mais sont toutefois éclipsés par les vilains. Kendo Kobayashi et Katsuhisa Namase sont hilarants dans leurs interprétations de Tonzura et Boyakki, les deux brigands à la solde de la séduisante Doronjo, (Kyoko Fukada, qui vole la vedette).
Yatterman, c'est votre dessin animé favori qui prend de l'acide. Grandiosement exagéré, Yatterman est irrévérencieux, exubérant, pervers et ô combien amusant. Impossible de sortir de la représentation sans avoir le sourire aux lèvres (où bien sans fredonner un des nombreux numéros musicaux...).
AVERTISSEMENT: Ce film doit être vu dans une salle de cinéma bondée de gens qui applaudissent, crient et rient. Voir ce film seul dans son salon pourrait s'avérer être une expérience décevante. Tenez-vous le pour dit!
Yatterman sera présenté à nouveau le mardi 14 juillet, à 15h00, au théâtre Hall Concordia (v.o.j., s.-t.a.).
IP MAN
Réalisé par: Wilson Yip
Avec: Donnie Yen, Simon Yam
1937. Durant la Seconde Guerre sino-japonaise, les Japonais occupent Fo Shan, un petit village chinois reconnu pour le grand nombre de maîtres d'arts martiaux qui y enseignent. Parmi eux, Ip Man, maître du Wing Chun, est incontestablement le meilleur, même s'il refuse d'ouvrir sa propre école. Mais il se verra forcer d'agir lorsque les conditions de vie des habitants du village se détériorent de plus en plus sous l'occupation ennemie.
Ip Man est un chef-d'oeuvre dans le genre. Ce film nous offre des scènes d'arts martiaux d'une pureté et d'une gracieuseté époustouflantes. Donnie Yen (vu dans Iron Monkey et Hero) s'impose comme le nouveau maître des arts martiaux au cinéma. Vous ne verrez pas d'effets spéciaux dans ce film; que des experts se livrant à des batailles merveilleusement chorégraphiées.
Mais ce ne sont pas que les batailles qui élèvent Ip Man au-dessus des autres films du genre. La saga de ce maître du Wing Chun est romanesque, touchante et épique à souhait, avec tout de même quelques touches d'humour. Donnie Yen ne fait pas que jouer avec ces poings; il est très attachant dans le rôle d'un homme fier et bienveillant.
Une suite à déjà été annoncé. Le deuxième film explorera la relation entre Ip Man et son disciple le plus célèbre, nul autre que Bruce Lee. Donnie Yen reprendra son rôle et Wilson Yip reste dans la chaise du réalisateur. La production commence au mois d'août et devrait arriver en salles à Hong Kong d'ici la fin de l'année 2010. Mais pour l'instant, précipitez-vous en salles pour voir Ip Man. Il est peut-être un peu tôt pour le dire, mais ce film sera assurément un des succès du festival.
Ip Man sera présenté à nouveau le vendredi 10 juillet, à 16h35, au théâtre Hall Concordia et le samedi 11 juillet, à 19h00, à la salle J.A. De Sève (à guichets fermés)(v.o.c/m/j., s.-t.a.).
Tout au long du festival de films Fantasia, l'équipe entière d'Écran Total sera sur le terrain pour vous livrer toutes les nouvelles et critiques dont vous aurez besoin pour vous diriger à travers ce gigantesque festival. Surveillez le blog quotidiennement et ne manquez pas l'émission de lundi pour avoir nos premières impressions!
Pour plus d'informations sur les films présentés, trouver les bandes-annonces, acheter des billets ou vérifier quelles séances sont à guichets fermés, rendez-vous sur le site officiel de Fantasia.
Wednesday, July 8, 2009
Public Enemies - J'ai déjà vu ce film...
PUBLIC ENEMIES
Réalisé par: Michael Mann
Avec: Johnny Depp, Christian Bale
En salles depuis: Mercredi le 1er juillet
Nous sommes en 1933, en plein milieu de la Grande Dépression. J. Edgar Hoover tente désespérément de convaincre les autorités américaines de la nécessité d’une organisation policière fédérale (le futur FBI). Pour convaincre les autorités, il déclare la première guerre au crime et envoie son meilleur homme, Melvin Purvis, après l’ennemi public numéro un, John Dillinger.
Dillinger, incarné par Johnny Depp, est un braqueur de banque qui bénéficie d’une belle réputation avec la presse et est considéré par plusieurs comme étant un antihéros, une figure romanesque. Il est toutefois un vestige d’une autre époque. Le crime commence à s’organiser sous la direction d'Al Capone et de Frank Nitti, et Dillinger reste malgré tout un simple brigand. De l’autre côté, nous avons l'agent Purvis, joué par Christian Bale, qui doit absolument mettre la main sur Dillinger, mais qui doit se résoudre à utiliser des techniques de plus en plus brutales pour attraper sa proie. Il voit lentement la ligne entre justice et criminalité devenir de plus en plus floue dans sa quête pour capturer Dillinger. S'ensuit le jeu du chat et de la souris entre nos deux personnages pendant près de deux heures et demie.
Bande-annonce de Public Enemies.
En termes d’action, Michael Mann ne déçoit pas. Le spectateur va avoir droit à de nombreux braquages de banque, poursuites automobiles, fusillades et autres. Ces scènes sont toutes merveilleusement chorégraphiées, pour ne pas dire essouflantes. Je ne crois pas avoir été le seul à me demander si le style particulier de Michael Mann allait bien s’adapter à un film d’époque des années 30. S’il y a quelque chose qui distingue Public Enemies d’autres films du genre, c’est bien la façon dont celui-ci est rendu sur écran. Côté stylistique, c’est réussi. Malheureusement, c'est bel et bien le seul aspect qui différencie ce film de tout autre film de gangsters générique.
Le film à plusieurs lacunes qui commencent tout d'abord par le scénario qui n'est clairement pas à la hauteur. Dans un film de deux heures trente, il n’est pas normal que l’on commence à développer ces personnages qu’une heure avant la fin. Car pendant plus de la moitié du film, le personnage de Dillinger se résume à: "Moi aimer argent et Marion Cotillard", et celui de Purvis à: "Moi attraper méchant." C'est dans le dernier droit que les personnages commencent à résonner avec le spectateur, mais c'est trop peu trop tard.
Tout cela fait en sorte que les innombrables scènes d’action sont un peu vides de sens. Plutôt que de construire des personnages intéressants, on a plutôt misé sur des dialogues que l'on a déjà entendus des centaines et des centaines de fois. La « rivalité » qui s’installe entre Depp et Bale est platonique, surtout lorsque l’on se rappelle de ce qu’avait fait Mann avec De Niro et Pacino dans l'excellent Heat. Le personnage de Depp va aussi entretenir une relation avec Marion Cotillard, relation qui ne sera jamais véritablement crédible ou touchante.
Al Pacino et Robert De Niro dans une scène mémorable du film Heat.
Bref, Public Enemies promettait beaucoup, mais tombe malheureusement à plat et ne reste qu'un divertissement estival ordinaire. Les fans de Michael Mann ou des films de gangsters y trouveront peut-être quelque satisfaction. Pour les autres, vous avez probablement déjà vu ce film des dizaines de fois.
Public Enemies est présentement en salles partout à Montréal.
Tuesday, July 7, 2009
Flickchart
Et plus vous choisissez, plus le programme vous présente des films plus obscurs et plus votre choix à d'importance dans la construction de la liste des meilleurs films de tous les temps.
Dirigez-vous dès maintenant vers le site et commencez à cliquer! Flickchart est présentement dans sa version test beta et le site est fermé aux inscriptions pour l'instant, mais il reste encore quelques portes d'entrée cachées comme celle-ci, alors dépêchez-vous!
MISE À JOUR - 10/07/09: Les inscriptions sont définitivement fermées pour l'instant. Vous pouvez toujours donner votre addresse courriel pour recevoir une éventuelle invitation au site.
Friday, July 3, 2009
Projection sur grand écran de «Salo ou les 120 jours de Sodome» de Pasolini
Une soirée cinéma hors de l'ordinaire se déroulera mercredi prochain, le 8 juillet, entre les murs de l'Université de Montréal.
Le film Salo ou les 120 jours de Sodome de Pier Paolo Pasolini sera projeté. Ce long métrage, peu vu pour cause de censure, est un objet rare du cinéma. Réalisé par un grand cinéaste italien, son visionnement ne vous laissera certainement pas indemne.
Juste avant, le court-métrage Becoming orgasmic: Sharing en 16mm sera présenté. Le titre nous laisse présager le propos de ce court métrage documentaire!
Le tout se déroulera à 19h00, à la la médiathèque J.A. De Sève de la Bibliothèque des lettres et sciences humaine de l'Université de Montréal.
Âmes sensibles, s'abstenir.
Tuesday, June 16, 2009
Écran@Venir - 15 juin 2009
Drag Me to Hell de Sam Raimi
En salles partout à Montréal
JCVD par Mabrouk El Mechri
Disponible en DVD
Tokyo! par Leos Carax, Michel Gondry et Bong Joon-Ho
En salles au Cinéma du Parc
Away We Go de Sam Mendes
En salles à l'AMC Forum 22 (v.o.a.) et au Quartier Latin (v.f.)
The Hangover de Todd Phillips
En salles partout à Montréal
Bonne semaine!
Monday, June 15, 2009
Cette semaine à Écran Total...
- Notre animateur Nicolas Krief est de retour de son périple à Paris!
- Guillaume présente Drag me to hell (ou le grand retour de Sam Raimi vers le cinéma d'horreur)
- JCVD (Mabrouk El Mechri), un film plus vrai que nature mettant en vedette Jean Claude Van Damme
- Marie-Lise voyage à Tokyo! en trois temps
- Away we go, ou comment se construire une famille en quatre étapes faciles
- Débat-Débat-DÉBAT! Les grands esprits se rencontrent autour de la comédie de l'été (ou peut-être pas?) : The Hangover
En direct ce soir à partir de 20h30 ou en tout temps en baladodiffusion.
Tuesday, June 9, 2009
La comédie de l'été
Sunday, June 7, 2009
Cette semaine à Écran Total...
Après quelques semaines de répit, Écran Total revient en force cette semaine
pour une véritable course à relais:
- D'abord, on vous présente une entrevue signée Nicolas Krief avec Denis Côté, réalisateur de Carcasses, accordée à Écran Total à son retour de Cannes
- De retour de Cannes également: le jeune prodige Xavier Dolan (J'ai tué ma mère), qui sera au micro de CHOQ pour une entrevue en direct demain à Écran Total
- Lui succèdera au micro: André Dudomaine, programmateur du volet cinéma du festival Présence Autochtone, qui sera dans nos studios pour présenter l'édition 2009.
- En bonus: On vous présente les sorties québécoises à surveiller cet été.
- Tout ça et toujours plus à Écran Total demain dès 20h30 au www.choq.fm !
Tuesday, June 2, 2009
Critique: Il Divo
Il Divo ou la Vie extraordinaire de Giulio Andreotti, ce ministre italien élu sept fois, a d'abord été présenté au Festival de Cannes en 2008, où il a remporté le prix du jury.
À Montréal, sa première représentation a eu lieu au Festival du Nouveau Cinéma l'automne dernier. Mes collègues Nicolas Krief, Valérie Ouellet et Guillaume Côté étaient à mes côtés lors de cette projection de fin de soirée au cinéma Impérial. Et tous avions eu la même réaction, un mélange entre fascination et incompréhension. Fascination pour la mise en scène, l'interprétation de Toni Servillo et la trame sonore. Incompréhension pour les dialogues entre les nombreux personnages, les liens qui existent entre eux et le contexte politique italien en général.
Revu à tête reposé (et non après trois autres projections en festival), Il Divo m'est paru encore meilleur. Certes, une certaine incompréhension demeure. C'est un film italien, fait par un italien (Paolo Sorrentino) et pour un public qui a déjà connaissance de l'homme politique qu'est Giulio Andreotti sur la place publique. Néanmoins, il ne faut pas s'attarder à ce manque de contexte culturel pour apprécier le film. Il Divo est moins un film sur la corruption en Italie qu'un portrait du personnage en soi, compte tenu sa grande importance dans la vie politique italienne.
Sorrentino choisit donc une période clé dans la vie politique d'Andreotti pour dépeindre son caractère: le début des années 90, où il entame son 7è mandat sur près de 40 ans de vie politique. Son entourage près l'idolâtre comme s'il était un saint, mais les journalistes découvrent les scandales de corruption et la mafia se fait dangereusement menaçante. Andreotti demeurede de glace devant ces événements. Il faut faire du mal pour arriver au bien, voilà sa façon de pensée. Insomniaque, impénétrable, froid et distant, ces qualificatifs décrivent l'impression que nous laisse le personnage, brillamment interprété par Toni Servillo. Sa posture recroquevillé et ses tics nerveux ajoutent à son mystère. Mais qui est donc Giulio Andreotti? Même ses proches le trouvent difficile à cerner. Malgré son apparence insensible, on lui trouve un fond d'humanité. L'homme est sincère, loyal envers ses électeurs avec qui il passe tous ses dimanches. Et drôle par dessus le marché, mais son humour est cynique et le spectateur rit jaune.
Pour nous garder hors de l'ennui et de la lourdeur que l'on retrouve habituellement dans ce genre de film biographique, Paolo Sorrentino déploie de la bonne musique rock pour rythmer les scènes, décroche de grands titres rouges pour nous présenter les personnages et fait de longs travellings avec sa caméra pour suivre il Divo (en français, le Seigneur) dans ses soirées mondaines. Bref, un film à la mise en scène grandiose, pour un personnage qui l'est tout autant.